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BNC ou BIC ? Quel régime choisir pour votre entreprise en 2025 ?

BIC ou BNC : qu’est-ce que c’est ?

Les BIC (bénéfices industriels et commerciaux) et les BNC (bénéfices non commerciaux) sont deux façons pour l’administration fiscale de classer les bénéfices réalisés par les entreprises individuelles et les indépendants en société.

Lorsque vous créez une entreprise, vos revenus peuvent être imposés soit à l’impôt sur les sociétés (IS), soit à l’impôt sur le revenu (IR), selon la forme juridique retenue.

Si vous relevez de l’impôt sur le revenu, trois catégories d’imposition existent :

  • les BIC (bénéfices industriels et commerciaux) ;

  • les BNC (bénéfices non commerciaux) ;

  • et les BA (bénéfices agricoles).

C’est la nature de votre activité qui détermine la catégorie applicable. Chaque régime possède ses propres règles fiscales et comptables.

ℹ️ À noter : les bénéfices agricoles (BA) concernent uniquement les activités liées à l’agriculture, l’élevage ou la forêt.

Par ailleurs, quelle que soit votre catégorie, votre entreprise reste également soumise à d’autres impôts et taxes, comme la TVA ou la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE).

Comment savoir si vous relevez des BIC ou des BNC ?

Dans un premier temps, ces deux régimes concernent exclusivement les entreprises au régime de l’impôt sur le revenu, notamment :

  • les entreprises individuelles (EI), y compris les micro-entreprises ;

  • les entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée (EURL) ;

  • les sociétés en nom collectif (SNC) ;

  • certaines sociétés civiles, comme les SCI ou les SCP.

Une fois votre statut identifié, la catégorie BIC ou BNC dépendra de la nature de votre activité professionnelle.

Bon à savoir : certaines sociétés normalement soumises à l’IS peuvent opter pour l’IR sous conditions. C’est notamment le cas des SARL, SAS, SASU ou SA.

Quelles entreprises relèvent des BIC ?

Les BIC (bénéfices industriels et commerciaux) s’appliquent aux activités industrielles, commerciales et artisanales. Concrètement, cela inclut :

  • l’achat-revente de marchandises (boutiques, e-commerce, épiceries, magasins d’habillement…) ;

  • des prestations de services commerciales (agents immobiliers, agences de sécurité…) ;

  • la fourniture de logement ou de restauration (hôtels, restaurants, location meublée…) ;

  • des prestations artisanales (plombiers, boulangers, cordonniers, coiffeurs…).

Quelles entreprises relèvent des BNC ?

Les BNC (bénéfices non commerciaux) regroupent quant à eux principalement les professions libérales et intellectuelles. On y retrouve notamment :

  • les avocats et juristes ;

  • les architectes ;

  • les médecins et professions de santé ;

  • les experts-comptables et commissaires aux comptes.

Plus largement, les BNC s’appliquent à toute activité de conseil, de consulting ou intellectuelle, ainsi qu’aux agents commerciaux et intermédiaires d’assurance.

BIC vs BNC : quelles sont les principales différences ?

BIC et BNC ne se distinguent pas uniquement par le type d’activité. Leur impact se fait également sentir sur la fiscalité, les cotisations sociales et la comptabilité, notamment pour les entreprises individuelles ou micro-entrepreneurs (également connus sous le nom d’auto-entrepreneurs).

Abattements fiscaux pour les micro-entrepreneurs

Pour les auto-entrepreneurs, l’imposition se fait sur le chiffre d’affaires encaissé, et non sur le résultat net. Un abattement forfaitaire est ensuite appliqué pour déterminer le revenu imposable. Son taux dépend de votre catégorie fiscale, il est de :

  • 71 % pour les activités de vente de marchandises ou de fourniture de logement (BIC) ;

  • 50 % pour les autres prestations relevant des BIC ;

  • 33 % pour les activités soumises aux BNC

Les BIC bénéficient donc généralement d’abattements plus importants que les BNC.

Cotisations sociales des auto-entrepreneurs

Les auto-entrepreneurs versent également des cotisations sociales à l’URSSAF, calculées sur le chiffre d’affaires encaissé. Le taux varie selon le type d’activité et la catégorie fiscale :

Activité

Taux applicable en 2025

Achat-revente de marchandises (BIC

12,3%

Prestations de service BIC

21,2%

Prestations de service BNC

24,6 %

Activité libérale BNC affiliée à la CIPAV

23,2 %

À noter : pour les prestataires de services relevant des BNC, les cotisations sociales passeront à 26,1 % en 2026.

Comptabilité : trésorerie ou engagement

Enfin, la catégorie fiscale influence aussi les règles comptables, surtout pour les entreprises au régime réel d’imposition.

En BNC : comptabilité de trésorerie

La comptabilité de trésorerie consiste à enregistrer uniquement les encaissements et les paiements. Tant qu’aucune transaction financière n’a lieu, il n’y a rien à inscrire.

Cette méthode simplifie grandement la gestion, car vous pouvez vous baser sur votre relevé bancaire pour passer vos écritures.

Les professionnels BNC peuvent toutefois opter pour une comptabilité d’engagement si cela est nécessaire.

En BIC : comptabilité d’engagement

Les activités BIC exigent généralement une comptabilité d’engagement. Chaque transaction est alors comptabilisée deux fois :

  1. Lors de la facturation (créance ou dette) ;

  2. Lors de l’encaissement ou du paiement effectif.

Cette méthode permet de faire apparaître créances et dettes dans le bilan, et offre ainsi une vision plus précise de la situation financière de l’entreprise.

Exception : certains BIC peuvent tenir une comptabilité de trésorerie pendant l’année, mais doivent ensuite enregistrer les écritures nécessaires à la clôture pour obtenir une comptabilité d’engagement conforme.

En bref, le choix entre BIC ou BNC, n’est pas anodin, puisqu’il détermine vos obligations comptables, vos éventuels abattements fiscaux et le montant de vos cotisations sociales. Pour 2025, la règle est simple : si vous relevez de l’impôt sur le revenu et vendez ou transformez des biens, ou fournissez des services artisanaux ou commerciaux, vous êtes en BIC. Si vous exercez une activité libérale, intellectuelle ou de conseil, vous êtes en BNC.

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